Questions fréquentes

Une personne est qualifiée d'aveugle ou de non-voyante lorsqu'elle a une acuité visuelle inférieure à 1/20 dans son meilleur œil, même après correction avec des lunettes ou des lentilles de contact. Cela signifie que, malgré ces aides visuelles, la personne est incapable de percevoir autre chose que des formes floues ou, dans certains cas, rien du tout. On parle aussi de champ visuel réduit à moins de 5 degrés, ce qui équivaut à regarder à travers un tube étroit. Ces limitations entraînent une perte de perception visuelle, rendant la vision inutilisable pour les activités du quotidien.

Pour ce qui est des personnes malvoyantes, elles conservent une certaine capacité visuelle. Leur acuité visuelle, même après correction, se situe entre 4/10 et 1/20, ou elles peuvent avoir un champ visuel restreint à moins de 20 degrés. Bien que la malvoyance soit moins sévère que la cécité, elle peut avoir un impact significatif sur la vie de la personne concernée. Certaines personnes malvoyantes parviennent à distinguer les formes ou les couleurs, tandis que d'autres ne perçoivent qu'une lumière diffuse ou des ombres. Ce handicap visuel est souvent qualifié d’invisible, car il est difficilement perceptible par l’entourage, mais il peut générer des difficultés dans des tâches aussi simples que se déplacer dans des espaces connus ou lire un texte.

Il est essentiel de souligner que la déficience visuelle peut varier d'une personne à l'autre. Certaines personnes malvoyantes peuvent se déplacer de manière autonome, tandis que d’autres nécessitent un accompagnement ou des aides techniques. C’est pourquoi il est primordial d'adapter les outils et les environnements à chaque personne afin de lui offrir une autonomie maximale et d’améliorer sa qualité de vie. Que ce soit par l’utilisation de technologies d’assistance, de supports en braille ou d’aménagements spécifiques, l'objectif est de répondre aux besoins variés de manière individualisée.

Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent se déplacer de manière autonome grâce à plusieurs outils et techniques qui leur permettent de naviguer dans leur environnement en toute sécurité. L'une des aides les plus courantes est la canne blanche, un instrument essentiel pour détecter les obstacles au sol et identifier les changements de terrain. La canne blanche est également un symbole reconnu internationalement, signalant aux autres que la personne a une déficience visuelle.

Outre la canne blanche, certaines personnes aveugles ou malvoyantes utilisent des chiens guides. Ces chiens spécialement formés accompagnent leur maître en toute sécurité, les aidant à éviter les obstacles, tout en fournissant un soutien affectif. Le chien guide devient ainsi un compagnon indispensable pour garantir une autonomie quotidienne.

La technologie joue également un rôle majeur dans la mobilité des personnes déficientes visuelles. Grâce aux applications GPS accessibles, telles que Google Maps ou VoiceVista, ou Blind square qui est une aide à la navigation, elles peuvent obtenir des informations en temps réel sur leur localisation, les itinéraires et les points d’intérêt à proximité. Ces technologies sont souvent couplées avec des systèmes de guidage vocal, permettant à l’utilisateur de recevoir des indications précises sans avoir à consulter un écran.

Les aides humaines, comme les accompagnateurs ou les amis, peuvent également être sollicitées, notamment dans des environnements inconnus ou particulièrement complexes. Il existe aussi des cours de locomotion donnés par des spécialistes en orientation et mobilité, qui apprennent aux personnes aveugles ou malvoyantes à se déplacer de manière autonome en utilisant des repères sonores ou tactiles, en développant des stratégies d’orientation spatiale et en optimisant l’utilisation des sens compensatoires.

Les environnements urbains et publics s’adaptent de plus en plus aux besoins des personnes ayant une déficience visuelle. Les feux de signalisation sonores, les trottoirs tactiles et la signalisation en braille dans les lieux publics sont des exemples de mesures qui facilitent l’autonomie des personnes aveugles ou malvoyantes dans leurs déplacements.

En résumé, la mobilité autonome des personnes aveugles repose sur un ensemble de stratégies, d’outils et d’innovations technologiques, qui leur permettent d’être indépendantes dans leur quotidien. Que ce soit grâce à la canne blanche, au chien guide, aux technologies GPS ou à l’aide d’accompagnateurs, il existe de nombreuses solutions pour favoriser leur autonomie et améliorer leur qualité de vie.

Précisons tout de même que, malgré toutes ces aides, de nombreux obstacles subsistent dans les déplacements (travaux, objets encombrants placés sur les trottoirs, groupes...).

En savoir plus sur les applications mobiles disponibles dans notre onglet Nouvelles Technologies.

Oui, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent vivre de manière autonome grâce à divers outils, techniques d’adaptation, et technologies d’assistance qui facilitent leur quotidien. L’autonomie des personnes aveugles repose sur une combinaison de stratégies adaptées, de formations spécifiques et de solutions technologiques qui leur permettent de gérer leur vie de manière indépendante.

L'un des outils les plus courants est la canne blanche, qui permet aux personnes aveugles de se déplacer de manière autonome en détectant les obstacles et en se repérant dans leur environnement. Certaines personnes utilisent également un chien guide, spécialement formé pour les aider à naviguer en toute sécurité, traverser des rues et éviter les obstacles. Ces aides à la mobilité jouent un rôle clé dans leur autonomie.

Les technologies d’assistance modernes permettent également aux personnes aveugles ou malvoyantes de mener une vie indépendante. Par exemple, les lecteurs d’écran et les assistants vocaux comme, Jaws, NVDA, VoiceOver et Google Assistant facilitent l'utilisation des smartphones et des ordinateurs, permettant ainsi de gérer les tâches administratives, d’envoyer des e-mails ou de consulter des informations en ligne. Des applications comme Seeing AI ou Be My Eyes offrent également une assistance visuelle en temps réel, en décrivant des objets ou des scènes, ou en connectant les utilisateurs avec des bénévoles qui peuvent les aider à distance.

Dans la gestion du quotidien, les personnes aveugles ou malvoyantes utilisent des techniques d'organisation spécifiques pour reconnaître leurs vêtements, leurs objets de la maison ou leurs produits alimentaires. Par exemple, elles peuvent marquer des objets avec des étiquettes en braille ou utiliser des détecteurs de couleur et de luminosité pour faciliter les tâches ménagères. De plus, des appareils électroménagers adaptés, comme des fours et des micro-ondes avec des repères tactiles, permettent une utilisation autonome.

L’orientation et la mobilité est un autre domaine où l’autonomie est encouragée. Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent recevoir des formations spécialisées pour apprendre à se déplacer seules, en utilisant des repères sonores ou tactiles pour naviguer dans les espaces publics et privés. Ces compétences leur permettent de se déplacer de manière sécurisée dans des environnements connus ou nouveaux, renforçant leur indépendance.

Enfin, de nombreuses personnes aveugles ou malvoyantes vivent seules, gèrent leur propre logement, leur emploi, et participent pleinement à la vie sociale. Grâce à des outils adaptés et à des environnements accessibles, elles sont en mesure de maintenir une qualité de vie optimale tout en préservant leur autonomie.

En résumé, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent vivre de manière autonome en utilisant des aides à la mobilité, des technologies d’assistance, et des techniques d’organisation. Avec les bons outils et une formation adéquate, elles peuvent mener une vie indépendante, gérer leur quotidien et participer activement à la société.

En savoir plus sur les aides offertes par notre Centre de Réadaptation Fonctionnelle et notre Service d'Accompagnement et Social.

Les personnes malvoyantes peuvent être confrontées à des troubles visuels spécifiques, comme la photophobie, une sensibilité exacerbée à la lumière. Pour atténuer cette gêne, elles optent souvent pour des lunettes avec des filtres adaptés, qui peuvent être de différentes couleurs comme le noir, le jaune ou l'orange. Ces filtres permettent de réduire l’intensité lumineuse à l’intérieur comme à l’extérieur, améliorant ainsi leur confort visuel et leur qualité de vie.

Pour les personnes aveugles, le port de lunettes noires est plus complexe et souvent lié à des raisons esthétiques ou culturelles. Certaines personnes choisissent de porter ces lunettes pour dissimuler des particularités physiques de leurs yeux, qu’il s’agisse de la forme de l’œil, de la couleur, de la forme des paupières ou des mouvements oculaires involontaires. Dans ce cas, les lunettes noires servent à protéger leur intimité visuelle et à éviter les regards intrusifs.

Par ailleurs, certaines personnes aveugles portent des lunettes noires par habitude. Elles ont souvent commencé à les porter lors de la perte progressive de leur vue, lorsqu’elles souffraient de photophobie, et ont conservé ce réflexe même après la perte totale de la vision.

Les lunettes noires jouent également un rôle social, en permettant aux personnes déficientes visuelles d’être plus facilement identifiées dans l’espace public. En effet, pour beaucoup, le duo canne blanche et lunettes noires est une image familière associée à la cécité. Cela permet à autrui de reconnaître immédiatement la situation de la personne aveugle ou malvoyante, facilitant ainsi les interactions et parfois la sécurité.

Cependant, il est important de noter que de nombreuses personnes aveugles ne portent pas de lunettes noires, tout simplement parce qu’elles n’en ressentent pas le besoin. Le port de lunettes noires n’est donc pas une norme universelle parmi les personnes déficientes visuelles, mais plutôt une préférence personnelle ou une réponse à des besoins spécifiques.

Découvrez les témoignages d'Émilie (ergothérapeute), Annick (malvoyante) et José (non-voyant) sur ce sujet. 

Chaque personne déficiente visuelle ne développe pas systématiquement des sens compensatoires plus aiguisés comme l’ouïe, le toucher, l’odorat ou le goût. Cela dépend de nombreux facteurs, notamment la personnalité, l’environnement, l’histoire personnelle et, bien sûr, l’entraînement de la personne concernée. Il est donc important de rappeler qu’aucune généralité ne peut être appliquée en matière de déficience visuelle.

Certaines personnes aveugles ou malvoyantes ont en effet recours à des techniques comme la proprioception (la perception de son corps dans l’espace), la mémoire sensorielle (mémoire brève des informations captées par les sens), ou encore l’écholocation (repérage par les sons) pour mieux se repérer et interagir avec leur environnement. Ces capacités, souvent mises en lumière par des récits fascinants, varient cependant énormément d’une personne à une autre. Ces personnes n'entendent donc pas mieux que quelqu’un d’autre mais que utilisent d’avantage le sens de l’ouïe.

Par contre, grâce au braille entre autres, le toucher peut être plus développé.

Les recherches scientifiques montrent que lorsque la perte de la vision survient très tôt dans la vie, entre la naissance et l’âge de trois ans, le cerveau tendrait à réorganiser ses fonctions pour favoriser d’autres performances sensorielles. Cependant, cette compensation n’est pas automatique. Pour que ces autres sens puissent se développer et prendre le relais, ils doivent être stimulés de manière intensive et continuellement exploités à travers un apprentissage quotidien.

C’est ici qu’intervient le rôle essentiel des professionnels comme les psychomotriciens, à l'image de celle de "La Lumière". Ils accompagnent les personnes atteintes de déficience visuelle dès leur plus jeune âge pour les aider à utiliser et à affiner leurs autres capacités sensorielles. À travers des exercices spécifiques, les enfants, comme les adultes, apprennent à développer une meilleure conscience de leur corps et de leur environnement, augmentant ainsi leur autonomie.

Oui, certaines personnes aveugles peuvent percevoir la lumière ou des formes en fonction de la nature et du degré de leur déficience visuelle. Ce que l’on appelle souvent cécité totale signifie une absence complète de perception visuelle, mais beaucoup de personnes classées comme "aveugles" ont une forme résiduelle de vision. Cela peut inclure la capacité de distinguer des variations de lumière, de différencier les ombres, ou même de percevoir des formes floues, sans pour autant voir de manière nette ou détaillée.

Les personnes ayant une perception résiduelle de la lumière peuvent, par exemple, savoir si une pièce est éclairée ou sombre, si elles sont à l'extérieur ou à l'intérieur, ou encore si elles font face à une source lumineuse. Cette capacité, bien que limitée, peut être très utile dans la vie quotidienne pour s'orienter, se déplacer plus facilement dans certains environnements ou éviter des obstacles.

La perception des formes dépend du type de déficience visuelle. Par exemple, certaines personnes atteintes de rétinite pigmentaire peuvent encore percevoir des contours ou des mouvements à la périphérie de leur champ de vision, même si leur vision centrale est fortement affectée. D'autres peuvent distinguer des silhouettes ou des masses floues, ce qui peut leur donner une idée approximative des objets ou des personnes dans leur environnement.

Cependant, il est important de noter que la capacité à percevoir la lumière ou les formes peut varier en fonction de la cause de la cécité. Des conditions comme le glaucome, la dégénérescence maculaire, ou encore des lésions au niveau du nerf optique peuvent affecter différemment la vision résiduelle. Certaines personnes aveugles, même celles avec une faible perception visuelle, peuvent également être sensibles à la photophobie, une sensibilité accrue à la lumière.

Dans d'autres cas, la cécité totale, souvent causée par des maladies comme la neuropathie optique ou des traumatismes sévères, entraîne une absence complète de perception visuelle, y compris de la lumière. Pour ces personnes, les sens compensatoires comme l'ouïe ou le toucher jouent un rôle essentiel pour se repérer dans l'espace et comprendre leur environnement.

En résumé, la capacité des personnes aveugles à percevoir la lumière ou des formes dépend de leur condition visuelle spécifique. Beaucoup conservent une forme de perception résiduelle, qui peut inclure la distinction entre la lumière et l'obscurité ou la reconnaissance de silhouettes, tandis que d'autres peuvent ne rien percevoir du tout.

Il est tout à fait normal et approprié d'utiliser des expressions liées à la vue avec des personnes aveugles ou malvoyantes. Les mots comme "voir", "regarder" ou des expressions comme "jeter un œil" font partie du langage courant et sont parfaitement compréhensibles par les personnes non-voyantes. Ce serait une erreur de vouloir les éviter, car cela pourrait être perçu comme un geste maladroit ou condescendant. Les personnes aveugles comprennent ces expressions avec leur propre subjectivité, enrichie de leurs expériences personnelles et sensorielles. En réalité, utiliser ces expressions contribue à une communication inclusive et naturelle.

L'inclusivité ne passe pas par la suppression de termes visuels, mais par l'intégration des personnes aveugles ou malvoyantes dans des conversations normales et quotidiennes, où elles sont capables de saisir le sens figuré des mots. Cela participe à leur autonomie et leur intégration dans la société, sans leur donner l'impression d’être mises à l'écart.

De plus, l’utilisation de ces expressions peut être l’occasion de créer une complicité. Dans certains cas, cela peut même déboucher sur des jeux de mots humoristiques, renforçant les liens entre deux personnes ouvertes à l’humour et au second degré. L’humour est un puissant vecteur d’inclusion, et savoir jongler avec le langage, même visuel, peut briser des barrières et faciliter les échanges.

Il est donc essentiel de maintenir un langage naturel et fluide, y compris les expressions liées à la vue, dans nos interactions avec les personnes déficientes visuelles. Cela renforce l'inclusivité et permet des conversations plus riches et spontanées.

Oui, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent tout à fait travailler et avoir des carrières professionnelles enrichissantes dans une grande variété de domaines. Avec les adaptations et les technologies d’assistance disponibles aujourd'hui, elles peuvent exercer de très nombreuses professions, des métiers manuels aux fonctions intellectuelles, en passant par des rôles créatifs ou techniques.

Les technologies d’assistance jouent un rôle crucial dans l’intégration des personnes aveugles ou malvoyantes sur le marché du travail. Des lecteurs d’écran permettent aux personnes aveugles de naviguer sur un ordinateur en utilisant des commandes vocales à l'aide du clavier. Des raccourcis permettent de se déplacer dans les différents menus de l'ordinateur, chaque action ou déplacement est accompagné d'un retour vocal. Les lecteurs d’écran Jaws, NVDA, Narrateur et VoiceOver énoncent ce qui est écrit à l’écran ou ce que l’on écrit sur un clavier.

De même, des logiciels de reconnaissance vocale facilitent la rédaction de documents ou l’envoi d’e-mails en transformant la parole en texte. Ces outils numériques permettent de compenser l’absence de vision et de rendre de nombreux postes accessibles, comme ceux en bureautique, en service client, en rédaction ou en gestion administrative.

Le braille est également utilisé dans certains métiers, notamment dans les professions nécessitant la lecture de documents techniques ou de supports spécialisés. Il permet aussi de vérifier l’orthographe des mots, de voir la disposition d’un texte, de lire des documents,… Des plages braille électroniques peuvent être connectées à un ordinateur ou à un appareil mobile et donnent accès à leur contenu. Cela permet aux professionnels malvoyants d'accéder à l'information de manière autonome.

De plus, de nombreuses entreprises et organisations mettent en place des aménagements de poste pour les travailleurs aveugles ou malvoyants. Ces aménagements peuvent inclure des ajustements ergonomiques, des logiciels adaptés, et des environnements de travail conçus pour favoriser l’accessibilité. Il est également fréquent que les employeurs investissent dans des formations spécifiques pour leurs employés, afin de mieux comprendre et intégrer les personnes ayant une déficience visuelle.

Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent exceller dans des domaines variés. Elles peuvent travailler dans le secteur des services (comme le conseil, la formation, la médiation), dans les métiers créatifs (musique, écriture, art), dans le secteur public, ou encore dans les technologies et sciences. Certaines deviennent également entrepreneurs et créent leurs propres entreprises. Leurs compétences, qu'elles soient techniques, créatives ou relationnelles, sont aussi variées que celles des personnes voyantes.

En outre, il existe des dispositifs législatifs et financiers qui encouragent l’emploi des personnes handicapées, y compris celles ayant une déficience visuelle. Par exemple, des subventions pour l’aménagement de poste ou des allègements fiscaux pour les entreprises qui recrutent des personnes en situation de handicap, contribuent à rendre l’environnement professionnel plus inclusif et accessible.

Il est important de souligner que les personnes aveugles ou malvoyantes apportent souvent une perspective unique dans leur milieu professionnel. Elles développent des compétences spécifiques, comme une capacité accrue à résoudre des problèmes, à penser de manière créative ou à utiliser leurs sens compensatoires pour atteindre des objectifs professionnels. Leur résilience ainsi que leur capacité à s'adapter font d'elles des atouts précieux dans n'importe quelle organisation et une source d'inspiration ou d'émulation chez leurs collègues.

En résumé, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent travailler dans une grande diversité de métiers grâce aux technologies d’assistance, aux aménagements de poste, et à leur capacité d’adaptation. Avec les bonnes adaptations, elles peuvent avoir des carrières professionnelles aussi variées que celles des personnes voyantes, dans des secteurs allant des services à l'entrepreneuriat en passant par les arts et les sciences.

En savoir plus sur notre Cellule Socioprofessionnelle

Les personnes aveugles de naissance ne rêvent pas en images, car leur cerveau n’a jamais enregistré d’informations visuelles. Leurs rêves se construisent donc autour des sens compensatoires qu’elles utilisent dans leur quotidien, comme l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. Ces perceptions sensorielles prennent le dessus dans l’univers onirique, permettant à ces personnes de rêver à travers des sensations auditives, tactiles ou olfactives.

En revanche, les personnes ayant perdu la vue plus tard dans leur vie, généralement après l’âge de 7 ans, peuvent encore rêver en images. Ayant emmagasiné des souvenirs visuels avant la perte de leur vision, leur cerveau est capable de reproduire ces images mentales dans leurs rêves. Cela dépend, bien entendu, de l’âge auquel la cécité est survenue. Plus une personne a vécu longtemps avec la vue, plus elle aura de souvenirs visuels à puiser dans ses rêves.

Cependant, avec le temps, même pour les personnes ayant perdu la vue plus tardivement, les rêves imagés tendent à se raréfier. Les sens compensatoires prennent alors progressivement le relais, et les rêves deviennent davantage axés sur des sensations auditives, tactiles ou encore olfactives. C’est un processus naturel d’adaptation du cerveau, qui modifie la manière dont il interprète et intègre les expériences sensorielles dans le monde des rêves.

Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent accéder à l'information et lire grâce à une combinaison de technologies d'assistance et de supports adaptés. Que ce soit pour lire des livres, consulter des documents ou accéder à des contenus numériques, plusieurs solutions existent pour compenser la perte de vision et garantir l'inclusion dans la société de l'information.

L'un des outils les plus répandus est l'utilisation du braille, un système d'écriture tactile qui permet de lire avec les doigts. Le braille est disponible sur différents supports : livres en braille, étiquettes, documents officiels, et même sur des appareils numériques grâce aux plages braille électroniques. Ces appareils se connectent à des smartphones, des tablettes ou des ordinateurs et convertissent le texte numérique en caractères braille, permettant ainsi une lecture tactile des documents numériques. Les plages braille sont particulièrement utiles pour la lecture de longue durée et offrent une solution alternative et complémentaire aux lecteurs d'écran.

Pour les personnes malvoyantes qui peuvent encore utiliser leur vision résiduelle, il existe des outils comme les agrandisseurs d'écran. Ces logiciels permettent de grossir le texte ou les images sur un ordinateur ou un smartphone, offrant une meilleure lisibilité. Certains utilisateurs peuvent également ajuster les paramètres de contraste ou de couleur pour rendre le texte plus visible, selon leurs besoins visuels spécifiques.

Un autre outil largement utilisé est le lecteur d'écran, un logiciel qui lit à haute voix le texte affiché sur un écran. Des programmes comme JAWS ou NVDA pour les ordinateurs, ou VoiceOver et TalkBack pour les smartphones, convertissent le contenu textuel en synthèse vocale, permettant à la personne de naviguer sur des sites web, lire des e-mails, et utiliser des applications. Cette technologie est essentielle pour garantir l'accessibilité numérique des personnes aveugles.

En plus des technologies d'assistance, il existe des livres audio, qui sont une solution couramment utilisée par les personnes aveugles ou malvoyantes. Les livres audio permettent d’écouter des ouvrages littéraires, des articles, ou des documents professionnels sous forme de fichiers audio. De nombreuses bibliothèques spécialisées, comme La Bibliothèque Sonore ou des plateformes comme Audible, proposent une vaste sélection de livres audio accessibles.

Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent également utiliser des applications spécialement conçues pour améliorer l’accessibilité à l'information. Par exemple, l'application Seeing AI, développée par Microsoft, utilise l'intelligence artificielle pour lire des documents, reconnaître des objets, et même décrire l'environnement. Be My Eyes est une autre application populaire qui permet aux personnes déficientes visuelles d'entrer en contact avec des bénévoles voyants via des appels vidéo pour obtenir de l’aide en temps réel, que ce soit pour lire une étiquette ou obtenir des informations sur leur environnement immédiat.

En résumé, les personnes aveugles ou malvoyantes ont accès à une grande variété de solutions pour lire et accéder à l’information, notamment grâce au braille, aux lecteurs d’écran, aux agrandisseurs de texte, aux livres audio, et aux applications spécialisées. Ces outils technologiques et supports adaptés permettent d’assurer une inclusion complète dans le monde de l’information et de l’éducation.

En savoir plus sur notre onglet Nouvelles Technologies ou sur la page de notre Bibliothèque Publique Spéciale.

Oui, les personnes aveugles peuvent reconnaître les gens par leur voix, et cette capacité joue un rôle essentiel dans leurs interactions sociales. La voix humaine est une source d’information extrêmement riche, et pour les personnes ayant une déficience visuelle, elle devient un repère important pour identifier les autres, compenser l’absence de perception visuelle, et comprendre des nuances émotionnelles ou intonatives.

Chaque voix a des caractéristiques uniques, telles que le timbre, le rythme, l’intonation, et le volume, qui permettent à une personne aveugle de reconnaître non seulement l’identité d’une personne, mais aussi son état émotionnel, son âge approximatif ou même son état de santé. Cela se fait grâce à une perception auditive fine et souvent plus développée, un exemple typique de l'importance des sens compensatoires.

Les personnes aveugles développent, en effet, une attention particulière aux modulations de la voix, aux accents, et aux petits détails que beaucoup de personnes voyantes peuvent ne pas remarquer. Cette capacité est renforcée par la pratique quotidienne et l’expérience d’écoute, ce qui permet à certaines personnes déficientes visuelles de distinguer plusieurs voix dans une même pièce ou de reconnaître immédiatement un proche par une simple salutation.

Toutefois il est possible qu'elles ne reconnaîssent pas une voix connue quand la rencontre se fait hors du contexte habituel

Il n'est pas opportun de jouer aux devinettes avec les personnes pour qu'elles vous reconnaissent.

La reconnaissance par la voix ne se limite pas à des personnes familières. Les assistants vocaux ou les lecteurs d'écran, utilisés dans la vie quotidienne pour faciliter l'accessibilité numérique, exploitent également cette capacité auditive pour fournir des informations importantes. Les utilisateurs s'habituent à ces voix artificielles et peuvent les distinguer, de la même manière qu'ils reconnaissent des voix humaines.

Il est également intéressant de noter que cette capacité à reconnaître les voix joue un rôle dans la manière dont les personnes aveugles créent des liens sociaux et des relations. L’absence d'indices visuels, comme le contact visuel ou le langage corporel, est compensée par une attention accrue à la voix et aux émotions qu'elle véhicule. Cela renforce l'importance du dialogue verbal dans les interactions sociales pour les personnes aveugles.

En résumé, la voix est un outil puissant pour la reconnaissance des autres chez les personnes aveugles, et elle permet non seulement de reconnaître des personnes familières, mais aussi d’interpréter des émotions et des intentions. Grâce à une écoute attentive et aux sens compensatoires, la reconnaissance vocale devient un élément clé de leur quotidien.

Le choix d'un partenaire pour une personne aveugle ou malvoyante ne repose évidemment pas sur l'apparence visuelle, mais cela ne signifie pas que les préférences physiques n'existent pas. En effet, les critères de sélection peuvent être tout aussi variés et subjectifs que pour les personnes voyantes. L'accent est simplement mis sur d'autres aspects, comme le caractère, la personnalité, ou encore des éléments sensoriels tels que la voix ou le contact émotionnel.

Michaël, non-voyant de naissance, partage son témoignage :
"Ce qui me plaît particulièrement chez une personne, c’est la voix. La voix, c’est plus qu’un son, elle raconte une personnalité, un âge, un tempérament. C’est un mythe de penser qu’on touche le visage pour savoir à quoi quelqu’un ressemble. En réalité, on se sent souvent plus mal à l’aise en faisant ça. Si vraiment on a besoin de savoir à quoi ressemble quelqu’un, on peut demander à des amis ou à la personne elle-même. Le fait de ne pas voir ne signifie pas qu’on n’a pas de préférences physiques. Par exemple, je peux aimer un type de coiffure en particulier. Chez les personnes voyantes, il y a ce jeu du regard qui est absent chez nous. Pour nous, cela se passe davantage au niveau du dialogue. Il est parfois un peu plus compliqué de faire comprendre nos intentions, ni trop, ni pas assez. Le handicap peut aussi effrayer, donc on doit parfois faire deux fois plus d’efforts pour convaincre."

Le témoignage de Michaël met en lumière l’importance de la communication verbale et de l’interaction pour les personnes aveugles dans le choix d’un partenaire. Le dialogue joue un rôle central dans le processus de séduction, remplaçant les jeux de regards qui dominent souvent dans les interactions entre personnes voyantes.

Nathalie, devenue aveugle au début de la vingtaine, exprime une perspective similaire mais nuance l'importance de l'apparence physique :
"Il faut que je prenne le temps de connaître une personne, que je parle un peu avec elle. Je me fais une représentation mentale. Si je ne suis pas sûre de mon image, je peux demander à mes amis s’ils le trouvent beau ou non. Bien sûr, la beauté physique compte, mais la beauté intérieure est plus importante. Une fois, un réalisateur voulait que je décrive quelqu’un en le touchant, mais je ne suis pas tactile, donc je n’ai pas continué l’expérience... En plus, celui-là, il était moche !"

Dans son témoignage, Nathalie illustre l’importance de la beauté intérieure tout en reconnaissant l'impact de l’apparence physique. Contrairement aux idées reçues, elle insiste sur le fait que le toucher n’est pas nécessairement un moyen privilégié pour se faire une image de quelqu’un. Pour elle, comme pour beaucoup d’autres, l’essentiel est de nouer un lien authentique et basé sur la communication émotionnelle et intellectuelle.

Ces témoignages montrent que les personnes aveugles, tout comme les bien voyantes, ont des préférences personnelles et des critères relationnels. Si l’apparence physique joue un rôle, c’est bien le dialogue, le charisme et la connexion émotionnelle qui deviennent les éléments clés dans le choix d’un partenaire. Le fait d’être aveugle ne supprime pas les attentes physiques, mais déplace le centre d’attention vers des éléments plus sensoriels ou émotionnels.

Découvrez leur témoignage dans notre vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=e4jyhG5ct1Q&t=4s

Oui, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent tout à fait pratiquer des sports et des activités physiques, souvent adaptés à leurs besoins spécifiques. L'activité physique joue un rôle essentiel dans le bien-être et l'autonomie des personnes atteintes de déficience visuelle, tout en leur offrant des opportunités de socialisation, de développement de la motricité, et d'amélioration de la confiance en soi.

Il existe de nombreux sports adaptés (comme le judo, le torball, la natation...) qui permettent aux personnes aveugles ou malvoyantes de participer pleinement, en tirant parti de leurs sens compensatoires et des aménagements spécifiques.  À La Lumière, nous pratiquons la marche, le jogging, le tandem et l'escalade chaque semaine. Il arrive que nous proposisions à nos bénéficiaires de tester d'autres disciplines (comme la danse, le football, le ski...) lors d'activités ponctuelles. 

Le jogging se déroule avec un guide : une personne voyante court aux côtés de la personne aveugle ou malvoyante, les deux étant reliées par une corde ou un lien pour coordonner leurs mouvements. Cela permet à la personne déficiente visuelle de profiter des bienfaits de la course tout en ayant un soutien pour la navigation.

D'autres activités comme le tandem, où une personne voyante et une personne aveugle partagent un vélo, ou encore l'escalade adaptée et le ski pour malvoyants sont également accessibles grâce à des guides et des adaptations spécifiques. Ces activités permettent aux participants de développer leur motricité, leur équilibre, et de renforcer leur autonomie tout en prenant du plaisir.

Il est aussi important de souligner que la pratique de ces sports et activités physiques n'est pas seulement bénéfique sur le plan physique, mais aussi sur le plan social et psychologique. Participer à des activités sportives aide les personnes aveugles ou malvoyantes à se sentir intégrées dans leur communauté, à renforcer leur confiance en soi, et à améliorer leur qualité de vie.

En résumé, les personnes aveugles ou malvoyantes ont accès à une grande variété de sports adaptés et d'activités physiques. Grâce aux adaptations et aux techniques spécifiques, elles peuvent s'épanouir dans ces disciplines tout en profitant des bienfaits de l’exercice physique.

En savoir plus sur nos clubs sportifs.

Oui, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent tout à fait utiliser des appareils technologiques comme les smartphones, les tablettes ou les ordinateurs, grâce à des technologies d’assistance spécialement conçues pour répondre à leurs besoins. Ces outils permettent aux personnes ayant une déficience visuelle de naviguer sur des interfaces numériques, d'accéder à l'information et de communiquer de manière autonome.

L'un des outils les plus couramment utilisés est le lecteur d’écran. Ce logiciel convertit le texte affiché sur l’écran en voix ou en braille électronique. Par exemple, des programmes comme VoiceOver sur les appareils Apple (iPhone, iPad, MacBook) ou TalkBack sur les smartphones Android permettent à l'utilisateur d'entendre une description vocale des éléments présents à l’écran. Les commandes sont activées via des gestes tactiles spécifiques (balayage, double tapotement), ce qui permet une navigation intuitive sans avoir besoin de voir l’écran.

Pour les personnes qui préfèrent le braille, il existe des plages braille électroniques qui se connectent aux smartphones et ordinateurs. Ces dispositifs affichent en temps réel le texte sous forme de caractères en braille, offrant ainsi une alternative tactile à la lecture vocale. Cela permet d'accéder aux documents, aux e-mails et à toutes sortes d'informations directement depuis un appareil mobile ou un ordinateur.

Les assistants vocaux tels que Siri, Google Assistant ou Alexa sont également largement utilisés par les personnes aveugles ou malvoyantes. Ces outils permettent de contrôler un smartphone ou un ordinateur à la voix, de passer des appels, d’envoyer des messages, de régler des alarmes ou d’effectuer des recherches sur Internet, tout en offrant un niveau d’accessibilité élevé. Grâce aux commandes vocales, les utilisateurs peuvent interagir avec leurs appareils sans avoir à naviguer visuellement sur l’écran.

De plus, certaines applications spécifiques comme Be My Eyes ou Seeing AI ont été développées pour assister les personnes aveugles au quotidien. Be My Eyes, par exemple, connecte des utilisateurs aveugles avec des bénévoles voyants via des appels vidéo en temps réel, afin qu’ils puissent obtenir des descriptions visuelles immédiates de leur environnement. Seeing AI, de son côté, utilise l’intelligence artificielle pour décrire des objets, lire des textes ou identifier des visages.

Enfin, il est important de souligner que les fabricants d’appareils et de logiciels prennent de plus en plus en compte les normes d'accessibilité dans le développement de leurs produits, offrant ainsi des fonctionnalités intégrées qui facilitent l’utilisation des technologies numériques pour les personnes ayant une déficience visuelle. Par exemple, l’augmentation du contraste, l’agrandissement de l’écran et les notifications tactiles sont autant d’options qui peuvent être ajustées pour rendre l’expérience utilisateur plus fluide et adaptée.

En résumé, grâce à des outils comme les lecteurs d’écran, les plages braille, les assistants vocaux et des applications spécifiques, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent utiliser des smartphones et des ordinateurs de manière totalement autonome. Ces technologies leur offrent une inclusion numérique complète, facilitant ainsi leur vie quotidienne et professionnelle.

En savoir plus sur notre page Nouvelles technologies

Oui, les personnes aveugles peuvent lire et comprendre les émotions des autres, même sans accès à la communication visuelle directe, comme les expressions faciales ou le langage corporel. Elles s'appuient principalement sur d'autres indices sensoriels, notamment la voix, le ton et les intonations, ainsi que sur des indices contextuels et verbaux.

La voix humaine est une source riche d’informations pour exprimer des émotions. Une personne aveugle peut, par exemple, détecter si quelqu'un est en colère, joyeux, triste ou stressé en se concentrant sur des éléments tels que le volume, le rythme, la hauteur et la cadence du discours. Le timbre de voix et les modulations permettent de déceler des émotions cachées ou dissimulées, un peu comme les personnes voyantes le font avec les expressions faciales.

Les personnes aveugles développent également une sensibilité accrue aux interactions verbales. En écoutant attentivement le choix des mots, les silences, ou encore la vitesse à laquelle une personne parle, elles peuvent capter des indices émotionnels souvent invisibles. Cette capacité à décoder les émotions à travers la voix et le discours est un exemple d'adaptation sensorielle qui compense l'absence d'indices visuels.

En plus de la voix, les personnes aveugles utilisent le toucher comme un moyen de percevoir les émotions. Dans certains contextes, comme lorsqu'elles tiennent la main de quelqu'un ou touchent son épaule, elles peuvent ressentir des tensions, des tremblements ou des mouvements qui trahissent un état émotionnel. Ce contact physique direct, souvent absent pour les personnes voyantes, devient un vecteur important de communication émotionnelle.

Il est aussi intéressant de noter que les conversations profondes et soutenues permettent aux personnes aveugles de mieux comprendre les émotions sous-jacentes. En prenant le temps d'écouter attentivement et de poser des questions, elles parviennent à obtenir des détails émotionnels que les expressions visuelles ne peuvent pas toujours fournir.

Enfin, l’expérience personnelle joue un rôle essentiel. Les personnes aveugles, tout comme les personnes voyantes, affinent leur capacité à lire les émotions des autres à travers leurs interactions et relations avec leur entourage. Avec le temps, elles apprennent à reconnaître les signes émotionnels spécifiques des personnes qu'elles côtoient fréquemment, qu'ils soient verbaux, auditifs ou tactiles.

Toutefois, le langage corporel ou non-verbal peut parfois manquer. Ne pouvant pas voir les réactions des autres, il peut être difficile pour certaines personnes aveugles de percevoir si leurs paroles mettent les gens mal à aise, ce qui peut également compliquer la possibilité d'ajuster un discours pour le rendre plus nuancé.

En résumé, les personnes aveugles peuvent lire les émotions des autres grâce à leur perception auditive, leur sensibilité aux interactions verbales et leur capacité à utiliser le toucher. Ces sens compensatoires leur permettent de décoder avec précision les états émotionnels de leur entourage, même si parfois certains indices visuels comme le langage corporel peuvent compliquer la compréhension des réactions.

Oui, les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent tout à fait choisir leurs vêtements et couleurs seules, grâce à différentes stratégies et technologies d’assistance qui les aident à développer leur autonomie dans ce domaine. Le choix des vêtements, qu'il s'agisse de style, de couleur ou de matière, reste important pour beaucoup de personnes atteintes de déficience visuelle, car il reflète leur personnalité et leur estime de soi.

Pour reconnaître leurs vêtements, beaucoup de personnes aveugles ou malvoyantes utilisent des méthodes d'organisation et des systèmes de repérage. Par exemple, elles peuvent ranger leurs vêtements par type ou par couleur spécifique dans des tiroirs ou sur des étagères dédiées, ou bien utiliser des étiquettes tactiles ou en braille pour identifier la couleur ou le motif des vêtements. Certaines personnes choisissent de faire appel à des codes textiles comme les textures différentes pour distinguer des articles similaires. Cette méthode permet de simplifier le choix des vêtements en fonction de la saison, de l’occasion ou des préférences personnelles.

Pour choisir les couleurs, il existe aujourd'hui des technologies d’assistance spécialement conçues pour aider les personnes aveugles à identifier les couleurs de manière autonome. Un appareil électronique comme Colorino ou une application comme Seeing AI permettent de détecter et de nommer la couleur d'un vêtement via une description vocale, ce qui donne à la personne un retour immédiat et précis. Ces outils facilitent le choix des tenues vestimentaires tout en offrant une autonomie complète dans l'habillage quotidien.

En plus des applications, certains appareils comme des détecteurs de couleur portables sont également utilisés pour indiquer la couleur d'un vêtement par le biais d'une voix synthétique. Ces appareils sont portables et faciles à utiliser, offrant aux personnes malvoyantes une solution pratique pour reconnaître leurs vêtements sans l'aide de tiers.

Les personnes aveugles ou malvoyantes peuvent également compter sur l'aide de proches ou de professionnels pour obtenir des conseils ou des retours sur leurs choix vestimentaires. Ces interactions peuvent se faire de manière ponctuelle, mais elles sont surtout utiles pour coordonner certaines tenues ou pour des occasions spéciales où l'apparence peut être primordiale.

Il est également important de noter que certaines personnes aveugles ou malvoyantes peuvent avoir une idée bien précise des couleurs et du style vestimentaire qu’elles préfèrent, surtout si elles ont perdu la vue plus tard dans la vie et qu'elles ont encore des souvenirs visuels. Pour celles qui n'ont jamais vu les couleurs, elles peuvent tout de même avoir des préférences en fonction des descriptions qu’elles en ont entendues ou des associations qu’elles ont établies grâce à d'autres perceptions sensorielles.

En résumé, grâce à des techniques d'organisation, des applications de reconnaissance de couleur, et des étiquettes tactiles, les personnes aveugles ou malvoyantes sont parfaitement capables de choisir leurs vêtements et de définir leur style vestimentaire de manière autonome. Que ce soit via l’utilisation de la technologie ou grâce à des méthodes de rangement spécifiques, elles peuvent exprimer leurs goûts et préserver leur autonomie.

N'hésitez pas à nous poser VOS questions au 04/222 35 35 ou via lalumiere@lalumiere.be

Je fais un don